XXXE dimanche du temps ordinaire
La liberté, un trésor qui croît avec l'amour
Saint Paul introduit les fidèles «dans la grande nouveauté de la foi», à savoir la «vie nouvelle» reçue du baptême, «ce grand cadeau déversé sur nous». Ainsi le Pape François a débuté sa méditation spirituelle du mercredi devant des centaines de pèlerins et fidèles en salle Paul VI.
D'une religiosité de préceptes à une foi vivante
L’évêque de Rome a rappelé combien en renaissant dans le Christ, «nous sommes passés d'une religiosité faite de préceptes à une foi vivante». «Nous sommes passés de l'esclavage de la peur et du péché à la liberté des enfants de Dieu», a-t-il affirmé.
Ce que l'apôtre Paul considère comme le cœur de cette liberté, a soutenu le Saint-Père, n'est pas «une manière libertine de vivre, selon la chair, ou l'instinct, les désirs individuels et les pulsions égoïstes»; au contraire, la liberté de Jésus nous porte à être, écrit l'apôtre, «au service les uns des autres».
Point de liberté sans charité
La vraie liberté, en d'autres termes, s'exprime pleinement dans la charité. Paradoxe de l'Évangile: nous sommes libres en servant; nous nous trouvons pleinement dans la mesure où nous nous donnons; nous possédons la vie si nous la perdons (cf. Mc 8,35).
«Comment expliquer ce paradoxe ? », a questionné le Successeur de Pierre. «Par l'amour». «C'est l'amour du Christ qui nous a libérés et c'est encore l'amour qui nous libère du pire des esclavages, celui de notre ego; la liberté croît donc avec l'amour», en déduit le Souverain Pontife, prévenant toutefois: «pas avec l'amour de l'intimité, des feuilletons, pas avec la passion qui cherche simplement ce qui nous convient et ce qui nous plaît, mais avec l'amour que nous voyons dans le Christ, la charité : c'est l'amour qui est vraiment libre et libérateur». L'amour qui rayonne dans le service gratuit.
Pour une liberté guidée par l'amour
Pour Paul en effet, la liberté ne consiste donc pas à «faire ce qu’il nous plaît». Ce type de liberté, sans fin et sans références, serait une liberté vide, a assuré le Pape, observant qu’il laisse «un vide à l'intérieur». Et le Saint-Père d’expliquer: «Combien de fois, après avoir suivi seulement notre instinct, nous nous rendons compte que nous restons avec un grand vide à l'intérieur et que nous avons abusé du trésor de notre liberté, de la beauté de pouvoir choisir le vrai bien pour nous et pour les autres. Seule cette liberté est pleine, concrète, et nous insère dans la vie réelle de chaque jour.»
Ainsi la liberté guidée par l'amour est la seule qui libère les autres et nous-mêmes, qui sait écouter sans imposer, qui sait aimer sans forcer, qui construit et ne détruit pas, qui n'exploite pas les autres à sa convenance et leur fait du bien sans chercher son propre bénéfice, a insisté le Pape, sous-tendant que si la liberté n'est pas au service du bien, «elle risque d'être stérile et de ne pas porter de fruits». En revanche, la liberté animée par l'amour, elle, «conduit aux pauvres, reconnaissant, dans leur visage, celui du Christ».
Delphine Allaire – Cité du Vatican
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